Dimanche 20 avril 2008 à 22:31


Il y a 18 ans, 9 mois et quelques jours, tu as été conçu ... dans un orgasme peut-être ou pas ... qu'importe tu as grandi dans une poche à l'abri du monde mais tu vivais dans une bulle puis tu es né comme tout le monde, tu as comblé le désir de mes parents et ils comblaient les tiens pendant quelques temps avant de devenir un poids de plus dans leur responsabilité mais t'étais pas encore sorti de ta bulle de verre mais peu à peu elle recevait des coups, des coups qui au début rebondissait sur elle comme sur un trampoline bien tendu, bien fixée mais peu à peu, il s'est détendu ...mais avant tu as vu la simplicité de la vie dans toute sa splendeur, les choses qui sont si importante dans la vie des adultes par la suite qui a ton âge sont simplement due et parfaitement logique mais la bulle de verre a fini par sentir les coups et finalement elle a commencé à se fissurer, et le monde, le monde si doux si beau qui semblait si merveilleux vue de tes yeux de gamine est devenu un peu plus terne, un peu moins chaleureux, un peu plus fragile ... t'as vu la maladie due au excès qui détruit peu à peu et t'arrache dans un dernier souffle d'épuisement et d'entêtement à la vie ... mais trop jeune pour comprendre encore vraiment, juste une fissure dans la bulle qui fragile ta carapace bien accroché. Puis il y a eu la maladie, la maladie qui ravage tout, tout ce qui est important dans une vie humaine sans aucune raison, sans aucune possibilité de guérison ... qui entraîne doucement vers le néant et l'oubli et là le premier trou béant dans la carapace qui laisse entrer l'incompréhension et la colère ... Entre temps, il y a eu la découverte de la passion, de la liberté, de la beauté, des paysages, de l'amitié, de l'amour, du rire, du bonheur dans tous les sens du termes qui rattrapent le reste et t'entoure d'une lumière douce et chaude qui pénètre par les fissures et les trous béants qui suppurent doucement pour te donner ce sentiment de sécurité et d'absolu vérité. Les souvenirs heureux qui te complètent, qui te remplissent peu à peu avec des visages souriants, des paroles en l'air, des bêtises, des disputes mais surtout des réconciliations...  En parallèle, il y a la douleur, physique cette fois, au début si étonnante et si nouvelle que tu ne savais comment réagir puis au fur et à mesure la colère de ne rien pouvoir faire et tu as appris à souffrir en silence, à oublier et à laisser cette douleur s'enfuir sous tout le reste pour ne plus être importante mais en même temps pour que dès qu'elle cesse tu sois capable par la suite de développer encore cette protection contre la douleur afin de pas être à nouveau surpris et dépasser par les événements... Et puis à nouveau, la cruelle vérité du monde avec la rencontre avec la méchanceté gratuite et l'hypocrisie, les pleurs, la colère, la déception qui continuent au fil du temps et des années à se mêler au bonheur en craquelant peu à peu la bulle de verre qui au final est prête à se briser … et puis y'a l'envie de plaire, de rendre fiers, de trouver sa voie, de se forger un avenir, y'a les rêves qui tentent vainement de boucher les trous faits par la haine du monde et y parviennent presque parfois en nous faisant voir le monde comme on voudrait qu'il soit et non tel qu'il est, mais la réalité nous rattrape, on s'oppose alors à tout, à toute la société en claquant les portes comme si ça allait changer le monde, en jurant, en refusant tout …



mais finalement on entre dans le jeu des gens et on perd ses convictions si belles pourtant … et les rêves utopistes s'évanouissent un peu, et on se retrouve face au désespoir, à la violence, au désir d'ailleurs, au fou qui veulent partir pour toujours, et c'est la première vrai plaie qui saigne, qui saigne, qui se gangrène qui fait perdre toute foi en l'humanité, qui te jette dans l ‘incompréhension et la colère, la douleur … il y a ceux qui ne s'en sortent pas qui vont de mauvaises rencontres en mauvaises rencontres et tel un cercle vicieux se retrouve à ne plus rien vouloir, juste la fin pour se libérer et même si d'un coté tu les comprends, tu n'arrives pas à croire que l'on puisse baisser les bras car toi c'est vrai t'as eu de la chance mais tout de même, toi t'a relevé la tête après toutes tes erreurs, et tu as appris de ses erreurs même c'était difficile et tu as défié le destin et tu as rencontré l'amour, et tu l'as tenu, retenu et tu le gardes près de toi mais tu avais aussi l'amitié qui t'entourait et t'entoure toujours avec simplicité et douceur … et puis il y a eu sans doute les plus beaux moments de ta courte vie même si tu as découvert la violence de la jalousie, de l'envie de posséder égoïste si égoïste, et puis les erreurs, toujours les erreurs, et tu as vu plus près tes propres défauts mais tu les acceptais ou du moins tu essayes et tu y arrives peu à peu parce que tu peux les voir dans les yeux d'un autre … mais il y a eu surtout le bonheur de l'amour, le vrai, celui auquel tout le monde aspire, la communion des corps mais surtout des esprits, et le bonheur d'être deux à partager la vie, voir la vie doublement pour en prendre le meilleur et essayait à sa façon de changer les mauvais côtés … tu croyais être né sur la mauvaise planète mais non c'est juste qu'il faut que tu apprennes à l'apprivoiser et apprendre à ne pas regretter tes choix parce que si tu fais cela et même si c'est dur c'est sûrement parce que tu les crois bon et tant pis s'il faut parfois en souffrir, tu ne pourras pas toujours rester dans l'indécision… pourtant il y a toujours cette peur, peur de se tromper parce que l'avenir est si trouble, si invisible, si imprévisible que tu voudrais savoir et trouver ta vois une bonne fois pour toute, trouver ce en quoi tu es bonne, en quoi tu peux t'épanouir et servir au monde si beau mais si laid aussi ... et puis il y a eu le dernier coup, le plus dur peut être la mort, non que tu ne la connaissait pas encore mais tu ne l'avais jamais trouvé aussi cruelle, aussi injuste … et alors l'impression d'avoir perdue tellement sans savoir vraiment quoi … être adulte, voilà, comme si ce dernier évènement t'avait mis totalement mise à nue face au monde, aux gens, à la vie … à toi à présent de te montrer forte et de ne rien perdre du temps qu'il te reste, comme si maintenant tu vivras constamment avec la douleur de ce que tu as perdu, ton innocence, ta vie d'avant mais le bonheur de savoir tout ce que tu as appris et tout ce que tu vas apprendre, de tout ce que tu vas encore vivre et voir et de tout ce que un jour tu l'espère tu pourras redonner au centuple comme elle car elle c'est l'un des seuls exemple que tu puisses garder dans ton cœur et ta tête car les autres n'ont pas un centième de sa sagesse … tout le monde à sa place dans le monde, il ne te reste plus qu'à trouver la tienne !

 

Par yukinohoshi le Mardi 29 avril 2008 à 8:04
La vie est belle, c'est le monde qui est pourrie.
Sentiment de contentement d'avoir trouvé une autre scribes de textes mélancoliques

(:
 

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